Louis Lagrange nous raconte l’histoire des béates du village des BORDES.
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Des livres qui parlent de Saint-beauzire
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Tribune libre par Louis Lagrange : 
Le village de Saint-Beauzire à travers les époques.
Pou
r comprendre le présent est-il nécessaire de connaître son passé? Cela pourrait-être la problématique d’un sujet de philo du Bac. Mais si nous répondons d’emblée par l’affirmative nous pouvons déjà nous intéresser à l’histoire du nom de notre bourg et cet article a pour but de rassembler et synthétiser les informations que l’on a sur les origines du nom du village de Saint-Beauzire.
La période gallo-romaine
Les informations que l’on a pu trouver remontent à la période gallo-romaine. Acette époque, il existe des grands domaines ou « villae » et des centres commerciaux et religieux où « vicus ». Certains de nos villages sont bâtis sur ces emplacements habités dès l’antiquité. Ce n’est pas le cas de l’actuel village de SaintBeauzire. Durant cette période, il y avait sur le territoire de notre commune un village dont le nom était semble-t-il Cariacus où Cariaco. Dans ce nom, il y a le suffixe acum qui s’est ajouté au non gallo-romain carius où carium = pierre, rocher, butte rocheuse (1) .
Ce nom qui apparaît dès le VII siècle évolue et se transforme. Le dictionnaire topographique de la Haute-Loire nous apprend que sur le cartulaire de
Brioude figure les expressions suivantes :
In vicario Hieracensi, en 919 = dans la viguerie « Chieriacoise » (2)
In vicario Cheriacensi en 924
In vicario Horicensi en 958
In vicario Heriacensi en 962
On retrouve les mêmes informations dans la revue d’Archéologie protohistorique et gallo-romaine en Haute-Loire :
Saint-Beauzire ancien nom Chirat ( cariacum Carius Cariaco VIIème siècle) Batuzat (Batusiacum, Batusius,Batusaco 881).
Les triens mérovingiens.
Il e
xiste deux triens (3) mérovingiens qui portent l’inscription Cariaco (4). Or on
sait que ces monnaies portaient non seulement le nom du lieu de fabrication,
mais parfois une légende et souvent le nom du roi de l’époque . C’est ainsi que l’on attribue ces monnaies au village de Cariacum .
L’emplacement est sujet à discussion et il apparaît qu’il y ait plusieurs possibilités : Chirat entre Lorlanges et les Loyes, l’actuel bourg d’Espalem, où bien et c’est l’hypothèse souvent retenue le site qui deviendra Cheriac au Xème siècle et que l’on situe près du lieu dit les Quatre Chemins dans l’actuelle commune de Saint-Beauzire. En effet, à cet endroit, c’est à dire dans les champs près de la route du Bos-Bomparent à l’Ouest du Suc de La Martine, on aurait retrouvé des traces d’un habitat gallo-romain .
Moyen-âge
Au Moyen-âge, le pays est divisé en comtés eux-mêmes divisés en vigueries. La viguerie est le territoire administré par un viguier, sorte d’officier ou fonctionnaire agissant au nom du comte représentant lui même le roi, où 
l’empereur sous Charlemagne.
Elle est souvent sous l’influence de l’aristocratie locale puis plus tard deviendrala plus petite juridiction royale .(5)
Quoiqu’il en soit, la viguerie cheriacoise englobe Boubeyre sur l’actuelle commune de Saint-Beauzire , Clamont et Volvige sur l’actuelle commune de Lorlanges, le bourg de Lorlanges lui même et plusieurs lieux non identifiés Calmae, Caraisago et Maticara . Une partie de la commune se trouve alors sur la viguerie de Brioude qui déborde aussi sur les communes actuelles de Saint-Just, Saint Géron et Lubilhac.
La disparition de Cheriac.
A partir de 1281 apparaît le nom de Sanctus Beaudelius puis Saint-Bausire en
1379 . En 1401, apparaît Sainct-Bauzille (6).
Le bourg a vraisemblablement changé de place, il prend le nom du Saint patron de la paroisse comme beaucoup d’autres villages.
En fait, Saint-Beauzire était un orléanais du III ou IVème siècle parti évangéliser le midi . Son nom a été attribué à différents villages et a évolué dans le temps en Saint-Beauzire bien sûr mais aussi Saint-Bauzille, Saint-Bauzeil, Saint Baudille, Sembadel, tous dérivés du nom latin Baudelius (7).
Ensuite, sous la révolution en 1793, le nom a été laïcisé en Beauzire-l’Union pour redevenir plus tard ce que nous connaissons aujourd’hui, Saint-Beauzire. .
Exemple de triens mérovingiens.
Ceux-ci ne sont pas les triens de Cariaco.
(1) Informations tirées du Fenestrou journal où l’abbé Salichon a rassemblé toutes les informations issues de ses recherches lorsqu’il avait en charge les paroisses du plateau .
(2) Traduction de l’abbé Salichon .
(3) Les triens sont des pièces d’or valant un tiers de sou romain .
Les triens de cariaco sont répertoriés dans le Manuel de numismatique française de A Blanchet et A Dieudonné
1912.
(4) Le livre de L Simonet, « L’occupation des sols en Velay pendant la période romaine » cite lui aussi Saint-Beauzire ancien nom Chirat, Cariacum, Carius, Cariaco VII ième siècle.
(5) Sources « Le Fenestrou » et l’encyclopédie Wikipédia (internet)
(6) Sources dictionnaire topographique de la Haute-loire et abbé Salichon .
(7) Encyclopédie Wikipédia (internet).
Cet article regroupe les différentes informations que j’ai pu lire, mais peut-être des personnes ont pu retrouver des documents qui confirment ou réfutent les thèses des différents auteurs cités. Si vous voulez apporter votre contribution à la connaissance de l’histoire de Saint-Beauzire ce sera avec plaisir que nous complèterons cet article .
Alain Marchaud
